Franck Ayroles est né en 1975 à Saint-Brevin, en Loire Atlantique. Depuis quelques années il est installé à Saint-Rémy, près de Niort. S’il est aujourd’hui un plasticien reconnu et recherché, son talent s’est révélé, un peu par hasard, grâce au cinéma ! Ainsi, sa participation au jury Takavoir semble couler de source.
Médiatiquement, son « fait d’armes » le plus célèbre est la réalisation du décor de l’émission Thé ou café de Catherine Ceylac sur France 2. Du 16 juillet au 4 septembre 2011, il exposera dans sept salles du château de Tours ! Quand on vous dit que ça marche pour lui !
En savoir plus sur le travail de Franck Ayroles : www.franckayroles.com
Pour toi, cinéma et peinture semblent aller de pair ?
Le cinéma a toujours été une passion pour moi. J’ai souvent avec moi une petite caméra toute simple. J’ai cet amour pour les belles images, pour le cadre. Je me suis formé au ciné auprès d’une asso nantaise : Les arts filmiques. A l’époque je suivais des études de publicité à Tours et je descendais à Nantes tous les week-ends pour faire des films avec mes potes. Nous bénéficiions de l’expérience d’intervenants professionnels avec lesquels nous avons réalisés plusieurs courts-métrages de bout en bout. Les thèmes étaient divers et variés : des histoires d’amour, de la science-fiction, de l’horreur, du suspense…
Tu peignais déjà à l’époque ?
Oui mais personne n’était au courant. Je ne pensais pas du tout en faire un métier. Quand l’association Les arts filmiques est devenue une école, je m’y suis inscrit. En fin d’année, en 1996 je crois, nous nous sommes lancés dans un moyen-métrage avec l’acteur Philippe Lemaire, ancien mari de Juliette Gréco. Il fallait des tableaux pour le décor du tournage. Nous n’arrivions pas à nous en faire prêter, des problèmes d’assurance sans doute… Alors j’ai fini par apporter mes toiles et tout a démarré…
Depuis tu vis de ta peinture ?
Oui. Je me suis mis à fond dans cette pratique et j’en vis depuis 15 ans. Toutes mes formations préalables ont été très importantes pour mon travail.
Qu’as-tu pensé de la première édition du festival Takavoir ?
Déjà je trouve que c’est une très bonne chose, cette vulgarisation technique. On n’est pas obligé d’acquérir une caméra numérique coûteuse pour faire du cinéma. Je pense seulement qu’il faut être prudent avec cela et je suis d’accord avec les débats soulevés sur le droit à l’image par exemple.
J’étais là le jour J du festival l’année dernière. Le thème de l’arbre était intéressant. De nombreux films m’ont cependant semblé un peu longs, comme si les auteurs avaient du mal à conduire les choses.
Que penses-tu de la thématique « Noir » choisie cette année ?
D’emblée elle m’évoque le noir et blanc. Paradoxalement j’aime beaucoup cette esthétique, même si en peinture je me montre excessif dans la couleur. Il est parfois plus compliqué de travailler en noir et blanc d’ailleurs. Il m’évoque aussi le « café noir »… Sinon, en tant que plasticien, je vous félicite pour vos logos et affiches, j’aime beaucoup !
Qu’attends-tu de cette expérience de membre du jury de Takavoir 2 ?
J’en suis vraiment ravi. En peinture, au quotidien, je suis toujours seul. Je l’envisage comme un travail d’équipe. Le festival va me permettre de rencontrer des professionnels d’autres horizons, débattre avec eux, argumenter… Je vais dans l’inconnu mais c’est un beau cadeau pour moi !