Romuald Beugnon, le Mister président du second festival Takavoir, est un réalisateur de cinéma. Son film le plus célèbre est Vous êtes de la police ?, sorti en 2007, avec les monstres sacrés Jean-Claude Brialy, Jean-Pierre Cassel (leur dernier film), Micheline Presle, Yolande Moreau… un coup de maître. Il est également éducateur et anime des ateliers vidéo avec le téléphone portable.
Takavoir : Bonjour Romuald. Vous serez le président de Takavoir. Avez-vous déjà participé à un jury de festival ?
Romuald Beugnon : Oui, ça m’est arrivé trois fois. Au festival Ciné en herbe de Montluçon. Le principe est sympa. De jeunes réalisateurs m’ont d’abord sélectionné (pour mon film Béa en l’occurrence) pour que je les « juge » ensuite.
Ma seconde expérience a eu lieu au Marathon vidéo de Montargis. Le principe consiste à faire des films en 42 heures.
J’ai également participé au jury du festival du cinéma européen Cinessonne, en 2007.
Takavoir : Comment envisagez-vous ce rôle de président ?
Romuald Beugnon : Déjà, j’aime bien cette situation qui donne l’occasion de débattre sur des films, avec d’autres personnes impliquées dans le cinéma, mais issues d’horizons divers. J’ai rarement participé à un jury dont les gens étaient du même monde.
Pour moi, le jeu consiste autant à choisir une ligne de conduite que les films lauréats.
D’après ce que je sais du jury de Takavoir, je m’envisage plus en animateur de débat. Je suppose qu’on arrivera vite à se mettre d’accord.
Takavoir : Quelle est votre actualité ?
Romuald Beugnon : J’anime des ateliers de réalisation à l’aide du téléphone portable. Je prépare également un film financé par la région Limousin. Il s’intitule Petit fil(s). C’est l’histoire d’un funambule, dont le tournage démarrera à la rentrée.
Takavoir : Vous êtes vous-même issu d’une famille de circassiens…
Romuald Beugnon : Je suis représentant, à la 6e génération, d’une grande famille de magiciens. Mon père est le président de l’ordre des Mentalistes.
Le principe de l’illusion mentale consiste à montrer quelque chose pour cacher une autre chose, plus importante. J’ai l’impression de faire la même chose avec le cinéma.
Propos recueillis par Karl Duquesnoy