Jacques Royer est connu comme le loup blanc dans le monde du cinéma. Ce Niortais d’origine a, notamment, très souvent collaboré avec Cédric Klapish.

Il était son premier asistant réalisateur sur Chacun cherche son chat, producteur délégué sur L’auberge espagnole, directeur de production sur Paris.

En 2010, pour parler de son actualité, il fut le directeur de production des films : Les invités de mon père <lien vers http://www.commeaucinema.com/film/les-invites-de-mon-pere,148877> d’Anne Le Ny et Les Adoptés < http://www.commeaucinema.com/film/les-adoptes,185691> de Mélanie Laurent.

Bonjour Jacques. Michel Royer, votre frère, était jury de la première édition de Takavoir. Vous a-t-il parlé de cette expérience ?

Oui bien sûr. Il m’a dit qu’il avait trouvé ce moment sympathique. A propos du jury précédent, je connaissais également Sophie Denize.

Avez-vous eu l’occasion de travailler sur des films faits à partir de téléphones portables ?

Non, mais ça m’intéresse beaucoup de suivre cette évolution du cinéma. C’est très important ce qui se passe-là. A mes débuts, on tournait avec du 16 mm et on rêvait déjà de pouvoir faire des films « à la première personne » très personnels, selon le concept de la « caméra stylo » qui a influencé la Nouvelle vague. Aujourd’hui on y est, c’est vraiment possible !

N’êtes vous pas inquiet pour l’évolution du cinéma traditionnel ?

Pas du tout et bien au contraire ! Si le cinéma français se porte bien financièrement et du point de vue de la production, artistiquement c’est autre chose ! Je pense que le cinéma a besoin de s’ouvrir. Et plus on est de fous plus on rit !

Avez-vous déjà participé à un jury de festival de cinéma ?

Non c’est la première fois. Je suis très curieux de voir comment les réalisateurs ont réussi à boucler des récits avec leurs téléphones.

En quoi consiste votre fonction de directeur de production ?

Mon travail consiste d’abord à évaluer le coût d’un film, à partir de la lecture du scénario. Ensuite, je dois trouver des solutions pour éviter d’exploser le budget, trouver des astuces. Mon rôle consiste également à composer l’équipe du film avec le réalisateur. Je réfléchis à chaque poste, négocie les cachets des acteurs… Il faut être un peu touche-à-tout dans ce métier.

Propos recueillis par Karl Duquesnoy